Entrée du musée et de l’exposition
Illégal
Street Art Graffiti 1960 - 1995

Le street art et les graffitis sont un phénomène mondial.
Aucun art n’a plus de public.
« Illégal » déroule pour la première fois l’historique du street art et du graffiti aux États-Unis et en Europe. Sont exposées des œuvres clés et des pièces rares jamais montrées, toutes illégalement créées directement pour un public dans la rue.

“People say graffiti is ugly, irresponsible and childish. But that’s only if it’s done properly.”

« Les gens disent que le graffiti est laid, irresponsable et puéril. Mais cela n’est vrai que si c’est fait correctement ». - Banksy

La sélection de 120 artistes issu.e.s de plus d’une douzaine de pays est le résultat d’une recherche complexe et de longue haleine. L’exposition explique pourquoi leurs œuvres ont ouvert la voie au street art et au graffiti avant Banksy, sans doute l’artiste et l’activiste le plus célèbre du milieu. Elles n’ont jamais été destinées à un musée et ne sont donc pas conservées dans leur version originale, à quelques exceptions près. De même, leur documentation photographique a souvent été réalisée illégalement et dans des conditions difficiles.

Cette exposition unique, conçue par le Musée historique de la Sarre en collaboration avec le conservateur Ulrich Blanché, met l’accent sur les références à la musique pop et à l’art avant-gardiste.

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Graffiti - Écris ton nom !

Les signes gravés par l’homme sur les murs existent depuis le paléolithique, mais ce n’est que depuis les fouilles archéologiques de la ville romaine de Pompéi, à partir de 1856, qu’on les appelle « graffitis ». Les graffitis sont souvent des messages spontanés, apposés illégalement et se référant à leur auteur, des mots crus adressés au grand public ou de simples signes ou dessins. À partir de la fin des années 1960, ils ne sont plus seulement grattés ou écrits au fusain et à la craie, mais aussi réalisés au marqueur ou à la bombe aérosol. Cette forme actuelle de graffiti est également appelée « Style Writing » ou « Hip-Hop-Graffiti ».

Comme le montrent les premiers exemples, à partir de 1967 environ, à Philadelphie et à New York, l’écriture de son propre nom prend de plus en plus d’importance par rapport au message. L’accent est désormais mis sur la qualité, le style ou la quantité de caractères écrits. Les bombes aérosols peuvent désormais donner naissance à de grandes représentations de noms aux couleurs vives, de véritables chefs-d’œuvre ou « masterpieces ». L’écriture d’un nom d’emprunt (pseudonyme) avec un marqueur, appelée tagging, condamnée par le grand public, peut atteindre, dans sa forme la plus qualitative, le niveau de la calligraphie et de la peinture gestuelle et abstraite.

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Street art – Diffuse ton message !

Dans le street art (art urbain), les images sont plus dominantes que les textes. Comme le graffiti, il est né de manière illégale. Mais à la différence du graffiti, il a vocation à diffuser des messages. Les noms seuls, qui sont au premier plan dans le graffiti, ne jouent ici aucun rôle. Le street art se trouve délibérément dans des lieux qui correspondent au message ou à la forme de représentation.

Alors que le graffiti se limite généralement à l’utilisation du marqueur et de la bombe, le street art englobe une multitude de techniques. La plus connue repose sur l’utilisation de pochoirs, également appelés « stencils ». Il existe également des dessins muraux, des travaux à la colle (« paste-ups »), des affichages sauvages et des travaux sur papier découpé (« cut-outs »), des autocollants de plus petit format (« stickers ») ainsi que, entre autres, des mosaïques et des sculptures.

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Rue Visconti - L’origine du street art

Pendant des décennies, des œuvres illégales d’artistes de street art emblématiques voient le jour dans la rue Visconti à Paris. Cette longue et étroite ruelle proche de l’Académie des Beaux-Arts de Paris et ses environs peuvent être considérés comme le berceau du street art. Depuis des siècles, elle est le lieu de résidence d’artistes célèbres et abrite de nombreuses galeries. Le street art illégal dans la rue Visconti débute en 1962 avec Christo/Jeanne Claude et leur « rideau de fer » construit avec des barils de pétrole, première sculpture monumentale illégale. Elle sépare la ruelle de seulement quatre mètres de large en réaction au mur de Berlin qui vient d’être construit. En 1968, le premier affichiste artistique sauvage, Daniel Buren, y colle ses travaux conceptuels sur papier avec des bandes verticales, colorées et blanches. Dans les années 1980, des figures grandeur nature de Jérôme Mesnager ou du « premier » artiste urbain Gérard Zlotykamien voient également le jour rue Visconti. Bando, le premier « writer » français du graffiti, laisse son « tag » en 1984 à côté d’un des premiers pochoirs grandeur nature de Blek le Rats, qui a inspiré de nombreux artistes français à travailler illégalement dans la rue.

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1968 - Mouvement politique et créateur de tendances

Aux alentours de 1968, un changement social mondial donne une première grande impulsion au street art et au graffiti. Même si les motifs diffèrent dans le détail, l’objectif du « mouvement soixante-huitard » est de lutter pour plus de droits civiques, plus de démocratie et plus de justice sociale, ainsi que de rompre avec les rigidités sociales et les conceptions dépassées des valeurs et de la morale. Des manifestations ont lieu dans de nombreux pays, dont la France, et le mouvement étudiant se déclenche en Allemagne de l’Ouest. Le mouvement de protestation des étudiants en mai 68 à l’université de Paris est rejoint par de nombreux ouvriers et ouvrières. Il s’ensuit une grève générale dans toute la France.

Outre de nouvelles idées sur la signification de l’art et sa définition, de nouveaux matériaux apparaissent : la sérigraphie, les marqueurs, les aérosols et les pochoirs changent l’apparence du street art et du graffiti. Les œuvres peuvent désormais être créées beaucoup plus rapidement. À long terme, la révolte de 68 entraîne des réformes culturelles, politiques et économiques. Les centaines d’affiches politiques différentes de mai et juin 1968, avec leur graphisme simple et leurs slogans percutants (visibles ici sur deux photos), sont cruciales pour l’affichage et le street art qui se développent en Europe. Le mouvement artistique expérimental des situationnistes a marqué la France des années 1960 et peut être considéré comme précurseur de mai 68 (par ex. le slogan « Ne travaillez jamais »). La décennie suivant 1968 voit l’apparition dans la rue d’un art conceptuel militant et illégal. Les artistes y agissent généralement de manière anonyme et portent un message politique. L’objectif est de démocratiser l’art.

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La documentation précoce du street art et des graffitis

Au début du street art et du graffiti, jusque dans les années 1950 et 1960, il y a des pionniers et pionnières isolé.e.s, d’abord inconnu.e.s, avant que ce mouvement artistique ne s’ouvre vers 1980 à un cercle mondial de personnes intéressées. La question de la valeur des œuvres créées par les artistes anonymes est tout aussi présente que le reproche fait à ces œuvres de ne pas être de l’art. Le débat est alimenté lorsqu’en 1949, les membres du groupe d’artistes « Affichistes » déclarent officiellement que les affiches arrachées illégalement dans la rue sont de l’art.

Brassaï est le premier à documenter le graffiti et le street art. Dès 1933 (!), il photographie des graffitis et des peintures illégales à Paris et les présente à un public restreint et trié sur le volet. Vers 1960, Brassaï réussit à lui seul à ce que ses photos de graffitis anonymes soient exposées dans des musées, imprimées dans des livres illustrés et des magazines grand public. Vers 1960, le poète français populaire Jacques Prévert multiplie les photos de Brassaï sur les couvertures de ses livres et écrit des lignes d’introduction dans le style de slogans graffiti.

À partir du milieu des années 1960, de manière indépendante des deux côtés de l’Atlantique, le street art et les graffitis ne sont plus créés anonymement dans la rue. À cette époque, des artistes comme le poète jazz Ted Joans à New York ou Guy Debord à Paris revendiquent a posteriori la paternité de graffitis anonymes connus des années 1950.

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Punk et école des beaux-arts (à partir de 1980)

Le mouvement de 1968 donne naissance à l’art dit d’avant-garde, auquel on associe entre autres le pop art, l’art conceptuel ou l’art de la performance. Vers 1980, un groupe de nouveaux artistes apparaît sur la scène ; ils ont souvent fait leurs études aux beaux-arts, mais sont fortement marqués par l’attitude punk : les anarcho-punks autour de Crass en Angleterre, les nouveaux fauves à Cologne et Düsseldorf, les peintres néo-expressionnistes et les pochoiristes, c’est-à-dire les artistes qui utilisaient des pochoirs, à Paris ou la scène artistique de l’East Village à New York en sont des exemples influents (par exemple aussi pour Banksy). Tous évoluent entre l’académie des beaux-arts et l’esprit du punk. Ils portent plus ou moins des idées politiques, et sont attachés au credo du Do-it-yourself : « Vite fait bien fait » ou « Quick ‘n’ Dirty », c’est-à-dire qu’ils préfèrent la grossièreté, la brièveté et la concision à la perfection technique. Cela s’applique également à leur musique préférée : des morceaux de musique de trois accords et d’une durée de trois minutes seulement – le street art comme équivalent visuel du punk rock.

« L’immédiateté du pochoir fait partie de son attrait contre-culturel. Il permet de produire rapidement beaucoup de bruit visuel ». (Jane Bauman, artiste de stencilgraffiti californienne, contributrice de cette exposition).

Souvent issus d’une culture contestataire antérieure, les graffitis politiques des féministes et des premiers LGBTQIA+, ainsi que ceux des défenseurs de l’environnement et des animaux et des membres du mouvement pacifiste contribuent également à la popularité du street art.

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Au-delà de New York - les autres mouvements graffiti

Toute la culture du graffiti ne s’est pas développée à partir de New York. Longtemps indépendantes de New York, des mouvements ont également vu le jour à Los Angeles ou à Philadelphie.

À Los Angeles, la sous-culture des jeunes américano-mexicains donne naissance, après des émeutes à connotation raciste en 1943, à ce que l’on appelle les gangs Cholo. Cholo vient du mot aztèque « xolotl », qui signifie « chien » en français. Utilisé de manière péjorative aux États-Unis pour désigner les personnes d’origine mexicaine, les Cholos transforment ce terme en un signe de fierté dans les années 1960, lorsqu’ils marquent leur territoire avec des lignes noires sophistiquées.

À Philadelphie aussi, le graffiti se développe à partir de la culture des gangs. Les membres des gangs commencent par écrire le nom de leur gang uniquement dans leur quartier, jusqu’à ce que les « Graffiti Writers » diffusent leur propre pseudonyme dans toute la ville.

Avec le pichação, le Brésil des années 1980 voit naître une forme de graffiti qui lui est propre et d’importance internationale à partir des logos de groupes de heavy metal, qui rappellent souvent des runes. Contrairement au graffiti, qui est rapidement considéré comme un art au Brésil, les œuvres de pichação sont rigoureusement poursuivies. Monochromes et généralement sur les murs, les lettres de pichação sont souvent placées à la même hauteur et à la même distance les unes des autres avec de petits rouleaux de peinture.

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Style Writing à et depuis New York

Sur la base d’anciens graffitis de prison, de vagabonds et de gangs, ainsi que de graffitis du type « J’étais ici », le Style Writing Graffiti new-yorkais, également appelé Hip-Hop-Graffiti, se développe à partir de 1967. La nouveauté réside dans l’apparition de graffitis en très grand nombre dans toute la ville. On peut désormais distinguer des auteurs individuels grâce à leur style propre. Avec l’augmentation de la concurrence, la scène évolue rapidement, encouragée par les outils désormais disponibles à grande échelle, comme les marqueurs et les bombes aérosols. D’abord monochromes, linéaires et lisibles avec des marqueurs sur les murs de leur propre quartier, puis de la ville entière, les graffitis plus grands, plus élaborés et plus sprayés se retrouvent désormais aussi sur les métros. Vers 1973, les taggeurs muraux sont remplacés par de nouveaux protagonistes qui taguent les wagons de métro et plus tard les trains de marchandises avec des œuvres plus grandes, multicolores et complexes, appelées (master)pieces. Celles-ci présentent souvent des remplissages et des contours multicolores. Avec une virtuosité technique inédite, ils atteignent leur apogée vers 1980. Avec la pression politique face à cette expansion du graffiti dans l’espace illégal, ils deviennent célèbres grâce au cinéma, à la télévision et aux livres illustrés et s’exportent grâce à cette popularité en Europe et de là vers le monde entier. En Europe, le graffiti poursuit son développement et son expansion. Il se répand dans tous les coins du monde par le biais de voyages Interrail, de carnets de croquis photocopiés et de brochures de graffiti (« zines ») – et donc, avec le street art, également en Sarre et dans la Grande Région.

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Style writing in and from New York

Based on older prison, hobo and gang graffiti and graffiti of the kind that said "I was here", New York style writing graffiti, aka hip-hop graffiti, began to grow in 1967. A new phenomenon was that graffiti began to appear massively all over the city. Each author stood out from the others with his or her own style. With increasing competition, developments came thick and fast on the scene, fueled by tools such as marker pens and spray cans which were now widely available. Monochromatic at first, linear and legible with a marker on the walls of the artist's own district, then those of the city as a whole, there were soon larger, more elaborate, sprayed graffiti to be found in the subways too. Around 1973 the wall taggers were superseded by new protagonists who sprayed subway cars and later freight trains with larger, complex, polychromatic works, so-called (master)pieces. These often had multi-colored fillings and outlines. With a technical virtuosity hitherto unknown, they reached their climax around 1980. What with the political pressure that had begun to build up in the face of this spread of graffiti in the illegal sphere, they became known through film, TV and illustrated books. That popularity enabled the spark to jump across to Europe, where it continued to develop and spread ... from there on out into all corners of the world, for example by Interrail, through copied sketchbooks and graffiti brochures ('zines') – and, together with street art, into Saarland and the Greater Region too.

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West of New York – the other graffiti movements

Not all graffiti culture developed in New York. For a long time, independently, graffiti scenes of their own also grew in Los Angeles and Philadelphia.

In Los Angeles, after the race-related riots of 1943, the so-called cholo gangs emerged from the subculture of Mexican-American youths. Cholo comes from the Aztec word xolotl (dog). Though it was used derogatorily in the USA for persons of Mexican origin, the cholos revamped the term in the 1960s to make it a symbol of their pride, marking out their territory with sophisticated black lines.

In Philadelphia too, graffiti developed from gang culture. At first, members just wrote the name of their gang in their own district, until at some point graffiti 'writers' began to spread their own pseudonyms all over the city.

With pichação, a distinct and internationally relevant form of graffiti was born in the Brazil of the 1980s from the lettering of heavy metal band logos, which often put one in mind of runes. Unlike graffiti, soon regarded as art in Brazil, pichaçãoworks were subject to rigorous prosecution. Monochromatic and mostly written on walls, with their letters all the same height and the same distance apart, they are often installed using small paint rollers.

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Punk and art college (from 1980)

The movement of 68 saw the beginning of so-called avant-garde art, which we associate with pop art, conceptual art and performance art – among other genres – . Around 1980 a group of new artists appeared on the scene. In many cases they had completed official art studies, but they were strongly molded by punk attitudes: influential examples (for Banksy too, for instance) were the anarchist punks around the band Crass in England, the painters known as the New Wild Ones in Cologne and Düsseldorf, the neo-expressionist painters and pochoirists, i.e. stencil artists, in Paris and on the East Village art scene in New York. All of them hovered between the art academy and the spirit of punk. Sometimes they were more political, sometimes less so, and they were committed to the do-it-yourself credo: vite fait bien fait or "quick 'n' dirty"; in other words rather crude, brief and concise than technically perfect. That could also be said of the music they favored: pieces with just three chords and now lasting only three minutes – street art as a visual equivalent to punk rock.

"The directness of stenciling was part of its anti-cultural appeal. You could make a lot of visual noise very quickly." (Jane Bauman, stencil graffiti artist from California and lender to this exhibition).

Often coming from an earlier protest culture, particularly also political graffiti by feminists and early LGBTQIA+, environmentalists, animal conservationists and members of the peace movement helped to get street art off the ground.

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The early documentation of street art and graffiti

At the beginning of street art and graffiti, on into the 1950s and 60s, there were mainly individual, initially unknown pioneers, before the movement opened up around 1980 to a worldwide circle of interested people. It was not just a question of the value of these works created by anonymous artists. There was also the assertion that they were not in fact art at all. But that discussion was had already been given a nudge forward in 1949, when members of the 'affichist' group officially declared illegal tear-offs to be art.

The first person to document graffiti and street art was Brassaï. From as early as 1933 (!) onwards, he photographed illegally scratched and painted graffiti in Paris and exhibited the pictures to a small, select public. By 1960, under his own steam, Brassaï had managed to get some of those photos of anonymous scratched graffiti shown in museums and printed in illustrated and mass-circulation  magazines. Around 1960, the popular French poet Jacques Prévert gave Brassaï's photos a wider circulation on the covers of his books, and wrote one-liners in the style of slogan graffiti.

As from the mid-1960s, independently on both sides of the Atlantic, the creators of street art and graffiti became less anonymous on the street. This was a time in which artists such as the jazz poet Ted Joans in New York and Guy Debord in Paris laid down retrospective claims to being the authors of well known anonymous graffiti from the 1950s.

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1968 – Political movement and trendsetter

Around 1968 there was worldwide social change, and it gave street art and graffiti their first major impetus. Although people's individual motives were various, the aim of the protest movement of 1968 was to fight for more civil rights, more democracy and more social justice, breaking with fossilized social structures and outdated values and moral standards. In many countries, including France, there were demonstrations, and in West Germany the student movement began to roll. Many workers joined the student protests in May 1968 at the Université de Paris. That led to a general strike throughout France.

Alongside new concepts of what art meant and how it was to be defined, new materials emerged now too: silk screen prints, marker pens, spray cans and stencils altered the image of street art and graffiti. Now it was possible to create works much faster. In the long term, the 1968 revolt brought about cultural, political and economic reforms. With their simple graphics and succinct slogans (shown here in two photographs), the hundreds of different political posters from May and June 1968 were an important basis for later posters and street art in Europe. The 'situationist' group, a small artistic experimental movement, was characteristic of 60s France and might be said to have anticipated many of the ideas and slogans of 1968, for example Ne travaillez jamais ('Never Work'). Variously, the decade after 1968 also brought illegal, activist conceptual art on to the street. Mostly, the artists worked there anonymously, conveying political messages. Their aim was to democratize art.

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Rue Visconti – the origin of street art

Over the decades, illegal works by formative street artists were created in the Rue Visconti in Paris. This long, narrow street near Paris' art academy, and the area around it, could be described as the cradle of street art. For centuries, it had been home to famous artists and numerous galleries. With their 'Iron Curtain' consisting of oil barrels, one of the first illegal monumental sculptural works, it was Christo and Jeanne Claude who initiated illegal street art in the Rue Visconti in 1962. It blocked off the road, which was only four metres wide, as a reaction to the newly built Berlin Wall. The first artistic fly-posting artist Daniel Buren stuck up his conceptual paper works with vertical white and colored stripes here in 1968. In the 1980s, life-sized figures by Jérôme Mesnager and the 'first' street artist Gérard Zlotykamien appeared in the Rue Visconti. In 1984 Bando, the first French graffiti 'writer', left his 'tag' next to an early life-sized stencil by Blek le Rat, who inspired many French artists to work illegally on the street.

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Street art – send your message!

In street art it is images that dominate rather than text. Like graffiti, street art is created illegally. Unlike graffiti, however, it aims to broadcast messages. Mere names, to the fore in graffiti, do not have a role to play here. Quite deliberately, street art is to be found in places that fit in with the message or the form of presentation.

While graffiti, as a rule, is restricted to the use of markers and spray cans, street art comprises a fair number of techniques. The best known of these is based on the use of stencils – (pochoirs). Apart from that there are murals, paste-ups, fly posters and cut-outs, small-scale stickers, and mosaics and sculptural works.

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Graffiti – write your name!

There were already signs scratched by humans on walls in the Paleolithic Age, but they have only been known as 'graffiti' since the archeological excavations in the Roman city of Pompeii began in 1856. Graffiti are often spontaneous, illegally installed, author-referenced messages; unvarnished truths aimed at the general public or simple signs and drawings. As from the end of the 1960s they were no longer merely scratched or written in charcoal or chalk, but also executed with a marker or a spray can. This modern form of graffiti is also referred to as style writing or hip-hop graffiti.

Increasingly, as early examples from around 1967 in Philadelphia and New York show, the writing of one's own name became more important than the message itself. Now, the priority was on the quality, style or quantity of the written signs. With a spray can it was possible to create big, colorful name pictures, genuine 'masterpieces'. At its highest quality, the writing of an alias – pseudonym – with a marker, so-called tagging, generally reviled by the public at large, can attain the level of calligraphy and gestural, abstract painting.

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Museum entrance and exhibition
Illegal
Street Art Graffiti 1960 - 1995

Street art and graffiti are a worldwide phenomenon.
No art form has a wider public.
'Illegal' narrates the prehistory of street art and graffiti in the USA and Europe for the first time. The exhibits are key works and rarities that have never been shown before. All of them were created illegally and aimed directly at a street audience.

"People say graffiti is ugly, irresponsible and childish. But that's only if it's done properly." – Banksy

This selection of 120 artists from more than a dozen countries is the result of hard work and lengthy research. The exhibition explains why their works pointed the way ahead for street art and graffiti before the Banksy era – i.e. the era of the person who was to become the best known artist and activist on the scene. They were never intended for a museum, and that is why they have not – with only a few exceptions – been preserved in the original. Often enough, their photographic documentation was carried out illegally and under unfavorable conditions too.

The emphasis in this unique exhibition, designed by the Historisches Museum Saar together with the curator Ulrich Blanché, is on relations with pop music and avant-garde art.

Welcome!

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