Pendant des décennies, des œuvres illégales d’artistes de street art emblématiques voient le jour dans la rue Visconti à Paris. Cette longue et étroite ruelle proche de l’Académie des Beaux-Arts de Paris et ses environs peuvent être considérés comme le berceau du street art. Depuis des siècles, elle est le lieu de résidence d’artistes célèbres et abrite de nombreuses galeries. Le street art illégal dans la rue Visconti débute en 1962 avec Christo/Jeanne Claude et leur « rideau de fer » construit avec des barils de pétrole, première sculpture monumentale illégale. Elle sépare la ruelle de seulement quatre mètres de large en réaction au mur de Berlin qui vient d’être construit. En 1968, le premier affichiste artistique sauvage, Daniel Buren, y colle ses travaux conceptuels sur papier avec des bandes verticales, colorées et blanches. Dans les années 1980, des figures grandeur nature de Jérôme Mesnager ou du « premier » artiste urbain Gérard Zlotykamien voient également le jour rue Visconti. Bando, le premier « writer » français du graffiti, laisse son « tag » en 1984 à côté d’un des premiers pochoirs grandeur nature de Blek le Rats, qui a inspiré de nombreux artistes français à travailler illégalement dans la rue.