Punk et école des beaux-arts (à partir de 1980)

Le mouvement de 1968 donne naissance à l’art dit d’avant-garde, auquel on associe entre autres le pop art, l’art conceptuel ou l’art de la performance. Vers 1980, un groupe de nouveaux artistes apparaît sur la scène ; ils ont souvent fait leurs études aux beaux-arts, mais sont fortement marqués par l’attitude punk : les anarcho-punks autour de Crass en Angleterre, les nouveaux fauves à Cologne et Düsseldorf, les peintres néo-expressionnistes et les pochoiristes, c’est-à-dire les artistes qui utilisaient des pochoirs, à Paris ou la scène artistique de l’East Village à New York en sont des exemples influents (par exemple aussi pour Banksy). Tous évoluent entre l’académie des beaux-arts et l’esprit du punk. Ils portent plus ou moins des idées politiques, et sont attachés au credo du Do-it-yourself : « Vite fait bien fait » ou « Quick ‘n’ Dirty », c’est-à-dire qu’ils préfèrent la grossièreté, la brièveté et la concision à la perfection technique. Cela s’applique également à leur musique préférée : des morceaux de musique de trois accords et d’une durée de trois minutes seulement – le street art comme équivalent visuel du punk rock.

« L’immédiateté du pochoir fait partie de son attrait contre-culturel. Il permet de produire rapidement beaucoup de bruit visuel ». (Jane Bauman, artiste de stencilgraffiti californienne, contributrice de cette exposition).

Souvent issus d’une culture contestataire antérieure, les graffitis politiques des féministes et des premiers LGBTQIA+, ainsi que ceux des défenseurs de l’environnement et des animaux et des membres du mouvement pacifiste contribuent également à la popularité du street art.

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