Pouvoir, statut, fascination – La voiture vecteur d’émotions

Au début du XXe siècle, le pouvoir d’État se déplace en voiture. C’est surtout après 1945 que la presse photographique véhicule dans l’esprit des gens l’association du pouvoir et de la voiture. De même que la voiture est devenue un symbole de pouvoir, elle s’est également développée pour devenir un symbole de statut social, grâce auquel l’homme et la femme au volant affichent leur réussite économique, éveillent certaines émotions et renvoient une part de leur personnalité à travers la voiture.
Tout comme la voiture a fasciné le monde des adultes, elle est devenue la reine du monde des jouets. Des milliards de voitures Matchbox racontent cette histoire, les yeux d’enfants qui brillent devant les étalages des rayons jouets dans les grands magasins et les poses fières au volant d’un Bobbycar ou d’un Kettcar. C’est ainsi que les petits font leurs premières « expériences de conduite » et imitent les grands. On a presque oublié les aventures téméraires des petits déjà un peu plus grands avec les caisses à savon.
Une fois adultes, les anciens enfants achètent de « vraies » voitures. En même temps, ils se souviennent des automobiles de leur enfance. La voiture en tant que « lieu de mémoire » fait ensuite naître, en décalage temporel par rapport au début de la motorisation de masse depuis les années 1980, une fascination pour les vieilles tôles rouillées qui perdure encore aujourd’hui. C’est surtout dans la voiture du père que l’enfance refait surface et, avec l’acquisition de cette voiture comme voiture de collection, la voiture se transforme en machine à remonter le temps.