L’Europe rend la voiture plus sûre.

Outre la protection de l’environnement et la réduction de la consommation de carburant, l’Europe, et plus particulièrement les constructeurs allemands et suédois, fournissent les solutions pour améliorer la sécurité routière.

Jusque dans les années 1970, la mortalité routière de masse fait partie du quotidien. En 1953, le gouvernement fédéral introduit des statistiques sur les accidents de la route. Dans les années 1950 et 1960, le Saarbrücker Zeitung, par exemple, relate quotidiennement les graves accidents de voiture.

En 1957, 10 461 accidents de la route ont lieu en Sarre, faisant 225 morts. En 1972, on compte 25 274 accidents et 341 morts. Cette hécatombe a souvent des causes techniques : des volants qui, lors de l’impact, empalent les conducteurs comme des lances ; des passagers éjectés des véhicules. Le port de la ceinture de sécurité est encore inhabituel. Les occupants se cognent la tête contre des tableaux de bord non rembourrés ou percutent le pare-brise qui vole en éclats. De nombreuses personnes deviennent aveugles. L’absence d’appuie-tête entraîne des fractures de la nuque. Des cages thoraciques percées et des crânes éclatés : de telles images horribles s’offrent quotidiennement aux policiers et aux équipes de secours.

Jusqu’au début des années 1990, le problème de l’hécatombe sur les routes est contré avec succès. L’industrie automobile européenne développe des innovations technologiques décisives telles que la ceinture de sécurité à trois points, la zone déformable, l’ABS et l’airbag. Volvo et Mercedes-Benz sont les premiers à agir, souvent en coopération avec BOSCH, le plus grand fournisseur automobile au monde.