L’Europe rend la voiture plus propre

Le problème des gaz d’échappement des voitures est un sujet de discussion dès 1943 aux États-Unis. Depuis les années 1960, les États renforcent les normes, notamment la Californie en 1976. L’essence doit être sans plomb. La solution technique pour répondre à cette norme antipollution est fournie par BOSCH, inventeur de la sonde lambda. Volvo est le premier constructeur à l’installer aux États-Unis en 1976, suivi par l’ensemble du secteur.
Au début des années 1980, le dépérissement des forêts dû aux pluies acides provoque un sentiment d’apocalypse en République fédérale. Friedrich Zimmermann (CSU), ministre de l’Intérieur au sein du cabinet Kohl, impose en 1984 le catalyseur à trois voies avec sonde lambda. La France et l’Italie retardent son introduction. Elles déclarent que le diesel est un moteur peu polluant. Le diesel a toujours été sans plomb et sa combustion nettement plus efficace.
Les voitures diesel sont également plus économiques et constituent la réponse de l’Europe à la crise pétrolière de 1974. Aux États-Unis, le diesel ne connaît qu’une courte période de popularité (1978-1981). Il est également resté impopulaire au Japon en raison de ses gaz d’échappement cancérigènes. Le smog estival du début des années 1990 entraîne un durcissement des normes européennes en matière d’émissions. Le gaz naturel est considéré comme une alternative possible et les constructeurs européens expérimentent également les voitures électriques. L’Europe mise néanmoins sur la nouvelle technologie diesel avec des systèmes d’injection à haute pression et le filtre à particules introduit par Peugeot rend le diesel « vert » en 2001, même pour le ministre de l’environnement Trittin. Mais pas pour les États-Unis ni le Japon. La découverte de la fraude sur les gaz d’échappement en 2015 diabolise finalement le diesel aux Etats-Unis et en Europe.