Graffiti - Écris ton nom !

Les signes gravés par l’homme sur les murs existent depuis le paléolithique, mais ce n’est que depuis les fouilles archéologiques de la ville romaine de Pompéi, à partir de 1856, qu’on les appelle « graffitis ». Les graffitis sont souvent des messages spontanés, apposés illégalement et se référant à leur auteur, des mots crus adressés au grand public ou de simples signes ou dessins. À partir de la fin des années 1960, ils ne sont plus seulement grattés ou écrits au fusain et à la craie, mais aussi réalisés au marqueur ou à la bombe aérosol. Cette forme actuelle de graffiti est également appelée « Style Writing » ou « Hip-Hop-Graffiti ».

Comme le montrent les premiers exemples, à partir de 1967 environ, à Philadelphie et à New York, l’écriture de son propre nom prend de plus en plus d’importance par rapport au message. L’accent est désormais mis sur la qualité, le style ou la quantité de caractères écrits. Les bombes aérosols peuvent désormais donner naissance à de grandes représentations de noms aux couleurs vives, de véritables chefs-d’œuvre ou « masterpieces ». L’écriture d’un nom d’emprunt (pseudonyme) avec un marqueur, appelée tagging, condamnée par le grand public, peut atteindre, dans sa forme la plus qualitative, le niveau de la calligraphie et de la peinture gestuelle et abstraite.

    Street art – Diffuse ton message !

    Dans le street art (art urbain), les images sont plus dominantes que les textes. Comme le graffiti, il est né de manière illégale. Mais à la différence du graffiti, il a vocation à diffuser des messages. Les noms seuls, qui sont au premier plan dans le graffiti, ne jouent ici aucun rôle. Le street art se trouve délibérément dans des lieux qui correspondent au message ou à la forme de représentation.

    Alors que le graffiti se limite généralement à l’utilisation du marqueur et de la bombe, le street art englobe une multitude de techniques. La plus connue repose sur l’utilisation de pochoirs, également appelés « stencils ». Il existe également des dessins muraux, des travaux à la colle (« paste-ups »), des affichages sauvages et des travaux sur papier découpé (« cut-outs »), des autocollants de plus petit format (« stickers ») ainsi que, entre autres, des mosaïques et des sculptures.