Dis-moi ce que tu conduis, je te dirai qui tu es

Tout comme le cheval était un signe de prospérité et de puissance, la voiture devient un symbole de statut social au XXe siècle. D’abord réservée aux puissants et aux riches, la voiture se transforme en moyen de communication sociale au fur et à mesure de la motorisation de masse.
Aujourd’hui encore, le type de voiture en dit long sur les hommes et les femmes au volant. Celui qui conduit livre une part de sa personnalité, de ses émotions et de sa situation matérielle. En choisissant une voiture, ses propriétaires, hommes et femmes, essaient de se représenter tels qu’ils aimeraient être : « Quelle voiture me correspond ? », il n’y a pas que l’habit qui fait le moine.
Depuis les années 1950, la République fédérale connaît un essor économique continu. Le besoin de se distinguer des autres par le choix de la voiture se fait sentir. Non seulement la prospérité, mais aussi la forme physique, l’érotisme et l’individualité sont associés à certaines marques de voitures.
Mercedes et Porsche détiennent à l’époque un quasi-monopole en matière de symboles de statut social automobile. Le cinéma favorise également cet effet. Dans « High Society » (« Haute société »), produit aux États-Unis en 1956, Grace Kelly, en fille de bonne famille gâtée, conduit une Mercedes 190 SL gris argenté. L’ascension de BMW dans les années 1970 vient briser ce monopole.