Carrera, Matchbox, Bobby-Car - Mobilité dès le plus jeune âge et conséquences des souvenirs d’enfance liés à l’automobile
Les jouets sont le reflet de notre société. Et l’histoire des jouets montre en même temps l’importance de l’automobile, qu’il s’agisse de modèles réduits, de circuits de course ou même de caisses à savon. Les jouets, très chers jusqu’au début du XXe siècle, ne sont devenus accessibles à de plus larges couches sociales qu’avec l’émergence d’un secteur industriel spécifique. Des années 1930 aux années 1980, la voiture est le jouet numéro un, surtout pour les garçons.
Peu de temps après l’apparition des premières automobiles, les premières voitures-jouets voient le jour. Des fabricants comme Märklin, Bing et Carette fabriquent des reproductions sophistiquées, en tôle, à grande échelle. Le groupe cible est alors surtout les fils des premiers automobilistes, qui doivent imiter leurs pères qui leur servent de modèle. Après 1945, les voitures miniatures se diversifient et les petits modèles deviennent plus populaires. Après la Seconde Guerre mondiale, les entreprises britanniques à succès Matchbox (à partir de 1948) et Corgi (à partir de 1956) suivent le mouvement. À partir des années 1960, de plus en plus de fabricants proposent également des modèles en plastique, comme Norev en France. Parallèlement, la valeur ludique des modèles fonctionnant sur batterie augmente, ces modèles disposant de klaxons ou de gyrophares avec sirène.
Le souvenir des trajets à l’arrière de la voiture de leurs pères et mères favorise, à l’âge adulte, la fascination pour les voitures anciennes.