Avec la voiture, l’Europe prend la route vers le miracle économique

Après la Seconde Guerre mondiale, l’industrie automobile devient une industrie clé et la base de la prospérité et du progrès social en Europe. Cela vaut tout particulièrement pour la République de Bonn. La production automobile de masse (fordisme) se déroule dans une phase de reconstruction liée à la convergence européenne. Avec la CEE, cela vaut la peine d’investir en Europe et les filiales américaines de Ford et General Motors (Opel) veulent également profiter de ce marché. Ce n’est que grâce au grand marché de la CEE que la production de masse en Europe devient rentable.
Volkswagen et l’industrie automobile allemande sont devenus le symbole du miracle économique allemand et le groupe public Renault celui de la France moderne. Fiat symbolise l’ascension de l’Italie en tant que pays industriel. Tous trois représentent la démocratisation de l’automobile, sont le symbole d’une nouvelle société et signent l’avènement de la société de consommation. Les trois marques sont devenues des emblèmes de leur pays et d’une poussée de prospérité unique dans l’histoire, appelée les « Trente Glorieuses » en France et « Wirtschaftswunder » (miracle économique) en République fédérale d’Allemagne.
Les Allemands de la RFA sont en route vers le miracle économique avec la VW Coccinelle, les Sarrois avec la Renault 4 CV, affectueusement appelée « gâteau à la crème ». Ici, sous le signe de l’union économique et monétaire avec la France, les marques automobiles françaises déterminent le paysage routier. Après l’adhésion politique et économique de la Sarre à la République fédérale d’Allemagne, cette position forte des marques françaises est restée.